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L’exposition “Le Monde de Banksy” prend la route de l’Italie

L’exposition “Le Monde de Banksy” prend la route de l’Italie

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© Banksy

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

L’exposition invite à "s’arrêter et prendre le temps de la réflexion" en se plongeant dans le monde énigmatique de Banksy.

L’imposante gare centrale de Milan se transforme en galerie d’art le temps d’une exposition, “Le Monde de Banksy”, qui reconstruit grandeur nature les fresques provocatrices de l’artiste de rue britannique anonyme. Alors que ses œuvres affolent les maisons de vente aux enchères, où elles battent des records, comme la célèbre Fille au ballon en partie autodétruite qui a été adjugée 21,8 millions d’euros, le but de l’exposition est de rendre son art accessible à tout public.

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“L’idée est de faire voyager les gens sans devoir se déplacer à travers le monde pour voir les œuvres de Banksy, d’autant qu’elles ont été en majorité détruites, recouvertes ou volées”, a expliqué à l’AFP le curateur de l’exposition, Manu De Ros. Plus de 130 fresques murales et sérigraphies sont exposées dans des halls de cette gare jusqu’au 27 février 2022, au milieu d’un décor qui reproduit fidèlement l’univers du mystérieux artiste de Bristol.

“Nous avons reproduit les murs sur lesquels Banksy a peint, des briques, du béton, la saleté des rues, la pollution”, raconte Manu De Ros. Les fresques ont été réalisées par un collectif de jeunes graffeur·se·s et étudiant·e·s. Si l’on retrouve les grands classiques comme Le Lanceur de fleurs mettant en scène un jeune homme masqué qui s’apprête à jeter un bouquet de fleurs en guise de cocktail Molotov et de nombreux pochoirs représentant son animal fétiche, le rat, il y a aussi des œuvres plus récentes rarement exposées jusqu’ici.

Parmi elles, le graffiti intitulé Atchoum !! de la vieille dame qui éternue au point d’en perdre son dentier, réalisé au début de la pandémie de coronavirus (2020), ou encore une œuvre de 2021 sur l’évadé de la prison de Reading en Angleterre, qui s’échappe avec sa machine à écrire, en allusion à l’écrivain irlandais Oscar Wilde qui y a été incarcéré dans les années 1890.

Alors que des milliers de voyageur·se·s transitent chaque jour par la gare de Milan à un rythme effréné, l’exposition les invite à “s’arrêter et prendre le temps de la réflexion” en se plongeant dans le monde énigmatique de Banksy, dit Manu De Ros. “C’est un anticonformiste qui fait passer des messages à des fins humanistes par le biais de la provocation et de l’ironie”, poursuit-il. L’exposition a-t-elle été autorisée par l’artiste ? “Non, Banksy ne donne jamais son feu vert pour les expositions qu’il n’organise pas lui-même, mais il ne les interdit jamais.”

Konbini arts avec AFP